Le temps tourne aux instabilités. Douceur et pluie sont annoncées hélas, après le froid qui a merveilleusement bien conservé la neige tombée en abondance, la fin d’année s’annonce moins propices à la pratique des sports de neige. En ce jour de réveillon de Noël, je suis de service : il me faut monter à Villard-de-Lans pour récupérer du matériel. Je vais donc joindre l’utile à l’agréable.
Le froid est encore bien présent sur le plateau de Lans avec des températures largement négatives. Je monte à Bois-Barbu, et dans l’ascension la température se met à grimper jusqu’à passer au-dessus de zéro : instantanément les vitres de la voiture se couvrent de buée à l’extérieur. Il faut avoir le réflexe d’utiliser les essuie-glace et pas le désembuage ! Il fait 5° C désormais… Je me gare sur le parking, presque vide, et marche jusqu’au départ des pistes.
Je m’élance sur le tronc commun, puis prends à gauche la montée de Galmiche jusqu’à la piste de Robin Duvillard. Je vais la refaire en essayant de me remémorer les conseils du champion. L’enchaînement terminé, je remonte la Grande Allée jusqu’à Malaterre. Personne. L’auberge est fermée. Je m’attaque à la rude montée de la Chargeoir. Je m’applique à skier détendu, à écouter mes sensations, afin de ne pas avoir à m’arrêter le cœur dans la bouche. Finalement, je vais m’arrêter mais pour une autre raison que l’insoutenable pente : pour la vue sur la muraille orientale du Vercors, vue de l’intérieur de la forteresse.
Je repars et finis la montée et enchaîne sur celle du col de Malaterre. La glisse est moyenne, mais je m’accroche. Au col, toujours personne. La pluie commence à tomber. Je monte alors à Château-Julien. Je rentre (la piste est taillée dans le rocher et donne l’impression de passer un corridor) sur la plaine sommitale de Château-Julien.
Je prends à droite pour faire la panoramique, mais rapidement je comprends que le tracé a changé, et je me retrouve sur une piste noire, à contre-sens. tant pis, je vais au bout, et réalise que je me retrouve à l’amont du fameux corridor. Je rentre de nouveau et ce coup-ci je grimpe face à moi vers le belvédère qu’on rejoignait auparavant en venant de la droite, raison de ma méprise. Bref, je passe sous le belvédère et la pluie qui redouble, et descend vers le plateau, près de la descente vers Chalimont. Une skieuse est arrêtée là, nous échangeons nos impressions : « pluie ; personne ; on est bien là. » Pas la peine d’en dire plus, on partage les mêmes.
Je m’attaque à la descente en restant vigilant, la pluie diminue la visibilité. Je croise à bonne vitesse un fondeur qui grimpe en double poussée : je reconnais à son visage Emilien Jacquelin qui s’entraîne pendant la trêve des confiseurs. Pas le temps de m’arrêter, je vais trop vite. Je m’arrête quand même, mais le temps de sortir le téléphone pour une petite photo, le champion est trop loin. Je reprends ma descente et me retrouve rapidement au col de Chalimont.
Je poursuis jusqu’au belvédère d’Herbouilly, puis fais demi-tour jusqu’au col d’Herbouilly et dévale rapidement jusqu’au Goutarou, puis file sur la piste de Valchevrière jusqu’à Bois Barbu pour me changer et faire ma course à Villard : joyeux Noël !
Les photos sont ici.
Distance = 23,1 km Durée = 1h50' Vitesse moyenne = 14,1 km/h Ascension totale = 548 m