Le col du Granier

départ matinal : le soleil se lève sur le Vercors, poussant la lune à se coucher

Je ne présente plus ce tour très classique : on lira cette chronique qui le présente en détail. La canicule sévissant, ainsi que des incendies – celui de Voreppe notamment, je vais toutefois devoir l’adapter aux circonstances. A commencer par un départ matinal pour éviter les fortes chaleurs : je pars peu après 6 heures, dès que le jour est suffisamment levé. Je vais aussi éviter les zones urbaines autant que possible, qui sont autant d’ilots où la chaleur reste stockée. Je privilégie les berges de l’Isère jusqu’après le Bois français d’où je rallie Saint-Nazaire-les-Eymes.

De là, j’entame l’ascension du plateau des Petites Roches. La montée est toujours aussi dure et je mesure que les congés d’été m’ont peut-être un peu trop « dés-entrainé », en dépit d’activités sportives quasi-quotidiennes, marche, natation, ou même randonnées à vélo… mais à un rythme tranquille. Je passe le tunnel sans appuyer trop fort sur les pédales pour ne pas me griller.

Une fois sur le plateau, je déroule en essayant de profiter des paysages, mais la vue ne porte pas très loin, malgré un ciel bleu sans le moindre nuage. La montée au col de Marcieu est l’occasion de confirmer l’état général : je monte sans difficulté, mais je sens qu’il ne faut pas mettre trop d’énergie. Dans la descente du col, je rejoins un couple de cyclistes en vélo à assistance électrique. Désormais nous ne ferons que nous doubler, je suis plus rapide en descente, mais ils me rattraperont dans les ascensions, et en particulier dans le Granier.

Le petit lac de Saint-André et le vignoble d’Apremont

Le début du Granier se présente bien ; en effet, je l’atteins peu après 9h30, alors que la chaleur n’est pas encore insupportable, et que les arbres protègent encore de l’astre solaire. Toutefois, deux éléments vont transformer cette ascension en chemin de croix : la campagne de gravillonnage qui transforme toute route en patinoire pour les 2 roues, y compris en montée surtout quand la pente est raide et nécessite de se mettre régulièrement en danseuse. Et surtout un état de forme décidément faible, ma vitesse ascensionnelle étant désespérément lente.

J’arrive au col avec soulagement, et entame immédiatement la descente vers Saint-Pierre-d’Entremont. Il n’est pas question de tenter d’autres ascensions compte tenu de mon incapacité à monter le Granier à un rythme normal pour moi : je privilégie les routes « faciles ». Souvent, le Guiers Vif m’a sauvé d’états de fatigue ; ce sera encore le cas cette fois. A part quelques rampes de faible pente et peu longues, le profil est plutôt descendant.

A Saint-Laurent-du Pont, je repique vers Villette et la rive gauche de l’Herretang. Le faux-plat entre Saint-Joseph et Pont-demay me rappelle que je la puissance que je développe ce jour est faible. L’incendie de Voreppe cité plus haut m’empêche de rentrer par le col de la Placette, il me faut donc passer par le défilé de Crossey, puis rejoindre Coublevie et la Buisse. Du haut du village, je constate l’étendue de l’incendie, même si ce dernier paraît éteint du fait de l’absence de fumées : les braises achèvent de se consumer dans le sol, et les pompiers attendent les orages pour finir le travail.

Je passe devant le PC des pompiers en ralliant la zone de Moirans. Je cherche à rentrer par les berges pour leur fraîcheur. Dans mon état, les quinze kilomètres de plat qui me séparent jusqu’ Saint-Egrève me paraissent une éternité. De retour à la Monta et en dépouillant les données du circuit, la puissance moyenne estimée confirme une contre-performance difficile à expliquer…

Les photos sont ici.

Distance = 135,4 km
Durée = 6h40'
Vitesse moyenne = 21,4 km/h
Ascension totale = 2.201 m

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