Goutarou et Malaterre

Le titre évoque sans ambiguïté les deux refuges de Bois Barbu, parfois fréquentés lors des sorties à ski de fond sur ce beau domaine nordique. Mais en fait, il résume une journée d’activités estivales variées sur ce site.

Ski-roues jusqu’au Goutarou

20180720_111911La première activité est le pendant du ski de fond, pratiqué en été sur des ski-roues. J’ai observé que l’équipe suédoise de biathlon est venue sur nos terres dauphinoises pour s’entraîner. Est-ce le niveau atteint par nos français et françaises qui pousse les scandinaves à venir ici ou y a t’il des raisons différentes ?

Je pars donc de Bois Barbu, sous l’œil de M. Fourcade père, engagé dans une conversation animée au téléphone sur le pas de son refuge de la Glisse. Je suis accompagné par madame, qui n’a pas daigné chausser ses propres ski-roues et qui pédale tranquillement à ma suite.

Le temps de s’habituer à la texture et aux défauts du revêtement de la route forestière, et le rythme est pris. La montée jusqu’à la route de Malaterre se fait en rythme. La suite est plus simple puisque la route évolue de façon relativement plate jusqu’au belvédère de Valchevrière qui lui est atteint après une courte et faible descente.

Le belvédère dépassé, je reprends mon ascension en pas de un temps, puis en pas de montée, tantôt à gauche, tantôt à droite, pour ménager mes efforts. Peu de voitures, et quelques vélos sont croisés, pour un autre skieur à roulettes, en classique celui-là.

Nous atteignons le refuge du Goutarou, puis faisons demi-tour, la raison étant que la pente de la montée au col de Chalimont est trop raide, et ne permettrait pas une descente en toute sécurité. Je redescends donc prudemment, en ralentissant parfois en chasse-neige, et en profitant des portions de plat pour faire du deux-temps combiné, jusqu’au carrefour de Malaterre où je déchausse et poursuis à pieds jusqu’à Bois-Barbu, afin d’éviter cette portion en descente que je ne connais pas et que j’appréhende un peu. En fait, je pense qu’elle doit pouvoir être descendue avec mes roues mi-rapides.

Distance = 8,82 km
Durée = 39′
Vitesse moyenne = 15,7 km/h
Gain d’altitude = 113 m

La grotte de la Cheminée

DSC08164De retour à Bois-Barbu, nous reprenons la voiture et retournons au Goutarou pour y manger une salade aux noix et une tarte aux myrtilles préparées par Loulou qui accueille les humains au Goutarou depuis 24 ans (humains signifiant qui ont une âme humaine, pas les touristes pressés).

Du Goutarou, nous grimpons au col de Chalimont, puis à celui d’Herbouilly, avant de faire une pause au belvédère surplombant la belle prairie fraîchement fauchée, puis d’entamer la descente jusqu’au départ de la courte sente qui amène à la grotte de la Cheminée.

Celle-ci se trouve en forêt, et pourrait facilement ne pas se remarquer en dépit de son porche imposant, et de sa cheminée également large. On y accède en descendant assez facilement dans une dépression qui précède son porche, résultat de l’effondrement de tout un pan de son plafond. Malgré la facilité, il faut toutefois veiller à ne pas glisser compte tenu de l’humidité ambiante.

Plus loin, sous le porche, la progression reste facile car la cheminée qui suit apporte un éclairage naturel. On passe alors à l’aplomb de celle-ci, puis on peut s’enfoncer dans la grotte qui devient rapidement sombre. Son développement permet de descendre à -89 m, sous réserve d’un bon éclairage, ce dont nous ne disposons pas. Nous n’irons donc pas plus loin que ce que la prudence requiert, mais pourrons toutefois observer des stalactites.

Distance = 1 km environ
Durée = 1h environ visite comprise
Gain d’altitude = 100 m environ (incluant la remontée de la grotte)

Le scialet de Malaterre

DSC08189Nous reprenons notre voiture et redescendons (encore) au carrefour de Malaterre pour remonter la petite route de la Grande Allée, passer devant le refuge de Malaterre, et prendre à droite la route de Malaterre, qui grimpe fort vers le Chargeoir de la 46. Nous parquons notre véhicule dans la montée peu avant le virage à droite, et empruntons un sentier qui monte en forêt de la Loubière vers l’un des gouffres profonds dont le Vercors a le secret.

Celui-ci s’ouvre sur la gauche du chemin. Aménagé, il a été grillagé afin d’éviter les accidents compte tenu des pentes très abruptes qui composent la bordure de sa cavité. Et une passerelle munie d’escaliers à ses extrémités permet de s’aventurer à l’aplomb du centre de l’impressionnant gouffre, puisque c’est le plus profond avec 120 mètres d’aplomb !

Réservé aux spéléologues ou aux amateurs encadrés ou bien équipés, le scialet permet d’accéder à un réseau karstique qui se développe sur plus d’un kilomètre et sous l’eau à partir de la cote -180 mètres, sauf pendant 1 mois de l’année.

Distance = 1,40 km
Durée = 37′
Gain d’altitude = 75 m

Les photos sont ici.

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