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Col d’Herbouilly, Briac et Tourtre

Je roule avec ma compagne, ce jour de l’Assomption, au départ d’Autrans, pour rejoindre Villard-de-Lans par les gorges du Méaudret. Là, nous nous séparons : je monte à Bois-Barbu pendant qu’elle effectuera un tour plus court par les Glovettes, Lans, le col de la Croix-Perrin. De mon côté, de Bois-Barbu où tout me semble fermé en plein dans la période touristique (!), je prends la route du col d’Herbouilly.

Après avoir monté le col en mettant du rythme, je m’arrête au belvédère sur la prairie, fraîchement fauchée, puis poursuis jusqu’à la porte d’Herbouilly où je démarre la descente. Je ne m’arrête pas et essaye de descendre de façon engagée sans prendre trop de risques. Je réalise mon troisième chrono, 20′ au-dessus de la descente faite lors du feu-Challenge du Vercors.

Sur la route de Sain-Julien à Saint-Martin, je tourne à gauche direction Saint-Martin, mais je prends immédiatement à droite la petite route qui grimpe en lacets jusqu’aux Morands et découverte la veille (lire cette chronique). Au sommet, je poursuis classiquement vers le Briac, puis descends via le Bard. Je ne remonte pas immédiatement vers Saint-Martin, mais lui tourne le dos pour emprunter le début de la route de Saint-Agnan. A gauche, démarre la montée vers le Château des Argouds, puis les Moreaux et Tourtre.

Passé le torrent de l’Adouin qui sort d’une résurgence sous le plateau d’Herbouilly, la pente se redresse horriblement. Je sers les dents, et monte jusqu’au sommet ou presque car une machine agricole surgit, prenant toute la largeur de la route ; je mets pied à terre et me range. Je rejoins Saint-Martin et remonte à Saint-Julien, tiré par un cycliste espagnol affûté comme un coureur du Tour de France. Il me distancera sans peine, mais prendra de l’eau à la belle fontaine de Saint-Julien.

Je m’efforce donc de rester dans sa roue. La descente jusqu’au pont de la Goule-Noire est l’occasion de le suivre sans trop d’efforts jusqu’à ce nous rattrapions des véhicules. Il les doublera en prenant quelques risques, ce sera donc la fin de ma locomotive, je ne parviendrai pas à rester accroché. Je le vois encore doubler un couple de jeunes cyclistes que j’avais croisés dans la descente du Bard qu’eux montaient. Spontanément, le garçon sautera aussi dans la roue de l’espagnol.

Passant à hauteur de la jeune femme, je la salue et lui demande si son compagnon parviendra à suivre mon avion, ce qu’elle ignore. Je monte à mon rythme, légèrement entamé par les efforts déployés pour suivre mon avion. Je croise alors le jeune cycliste qui redescend retrouver sa moitié. Il me refera le coup de l’accélération et me rattrapera peu avant le sortie (ou l’entrée) des gorges. Nous échangerons brièvement, et il me confirmera avoir accroché l’espagnol.

Il ne me reste plus qu’à remonter les gorges du Méaudret et filer sur la route des Tranchants, aidé par un vent du sud bienvenu pour terminer cette sortie sportive.

Les photos sont ici.

Distance = 82,4 km
Durée = 3h 30'
Vitesse moyenne = 23,8 km/h
Ascension totale = 1.409 m

Le col d’Herbouilly

La Vierge du Vercors après la descente d’Herbouilly

Tour classique lorsque nous sommes autranais, le col d’Herbouilly peut se faire dans les deux sens. En ce jour de l’Assomption, nous décidons de le réaliser à partir de Bois Barbu. Nous quittons Autrans par la route des Tranchants, passons Méaudre et parcourons les gorges du Méaudret. Aux Jarrands, plutôt que de grimper le raidard du pont des Olivets, nous remontons la haute Bourne jusqu’à Villard et grimpons vers Bois Barbu.

Passé la petite station nordique, nous prenons la route en forêt vers Valchevrière. Au Goutarou désormais en recherche d’un repreneur, la pente se raidit. Afin d’exorciser ma sortie moyenne au Granier (lire la chronique précédente), je durcis la montée et mets du rythme sur le peu qui me sépare du col d’Herbouilly lequel se trouve juste derrière le col de Chalimont. Les sensations sont bonnes, le temps correct : ouf !

Je redescends chercher ma compagne, qui n’est pas bien loin en arrière, il me reste peu à remonter. Nous filons ensuite jusqu’au belvédère de la plaine d’Herbouilly où classiquement nous nous arrêtons pour manger un petit peu. La descente suivie d’un faux-plat permet de rejoindre rapidement la porte d’Herbouilly, avant la descente rapide vers la route de Saint-Julien. Surprise, le revêtement est refait à neuf et est superbe, toutefois il ne supprime pas les risques liés aux pierres tombées des parois surplombant la route.

J’attends un peu ma compagne en bas, le temps d’admirer la vue vers le sud-Vercors en enfilade de la vallée de la Vernaison. Nous remontons vers Saint-Julien, non sans saluer la Vierge du Vercors, sur une vue que j’affectionne toujours (voir la photo d’illustration). A Saint-Julien, je découvre que la fontaine qui délivre une des meilleures eaux du Vercors est coupée. La sécheresse sévit partout, il faut économiser la ressource.

Une belle descente jusqu’au pont de la Goule Noire, suivie de la remontée des gorges de la Bourne, du Méaudret et la traversée de la plaine d’Autrans-Méaudre pour rentrer complète cette agréable balade.

Les photos sont ici.

Distance = 65,9 km
Durée = 3h33'
Vitesse moyenne = 20,1 km/h
Ascension totale = 1.012 m

Herbouilly – la Chapelle-en-Vercors

Vers Tourtre

Le temps reste gris et frais. Départ pas trop tôt compte tenu de la fraîcheur matinale. J’ai esquissé un tour qui devrait approcher les cent kilomètres. Pour démarrer, depuis Autrans, je grimpe le long des tremplins pour rejoindre le pied de la montée du col de la Croix-Perrin. En haut du col, je me laisse descendre jusqu’à Lans pour récupérer l’ancienne route, jusqu’à Villard-de-Lans.

Je traverse la station et au rond-point je grimpe vers Bois-Barbu. La fraîcheur est supportable correctement vêtu. Au départ des pistes de fond, la route est toujours barrée par la barrière en bois, alors que les panneaux indiquaient bien la Chapelle. De toute façon, à vélo, je passerai toujours. Je m’engage donc et grimpe le peu qu’il y a à monter jusqu’au belvédère de Valchevrière que je dépasse sans m’arrêter.

La longue ligne droite jusqu’au refuge de Goutarou est vite avalée, et c’est le début de la montée vers les cols de Chalimont et d’Herbouilly, souvent redoutée quoique courte. Ce matin elle passe bien. Au premier col, quelques restes de névés, mais la fonte a fait son œuvre. Je poursuis et me retrouve rapidement au belvédère d’Herbouilly, pause rapide pour la photo, car la prairie n’a jamais les mêmes couleurs et la végétation ainsi que la lumière sont toujours différentes.

Je continue sur la route déserte jusqu’à la porte d’Herbouilly, qui marque le début de la descente vers Saint-Julien ou Saint-Martin. Je prends plaisir à descendre cette belle portion, en restant vigilant toujours, les cailloux traitres pouvant envoyer au tapis ou crever les pneus. Egalement, je m’arrête pour photographier le petit village de Tourtre, blotti en contrebas de la falaise, que je traverserai au retour.

La descente d’Herbouilly

Je finis la descente en négociant les virages prudemment mais sans trop y sacrifier la vitesse. En bas, je prends la direction de Saint-Martin, continuant la descente. Je traverse le village toujours animé, puis file vers les Barraques, ou devrais-je écrire les Baraques car il semble que les indications géographiques changent pour l’orthographe actuelle. Dans la courbe, je m’arrête pour voir si les travaux espérés pour réhabiliter la route des Grand Goulets auraient pu démarrer, mais non, rien de nouveau de ce côté-là.

Je remonte la longue mais douce pente vers la Chapelle. Je traverse le village martyr et file tout droit pour rallier Saint-Agnan. Avant d’arriver au cœur du village, je prends à gauche une rue qui emmène sur la crête du village, cheminant entre de belles maisons en pierre. Hélas, au bout, la route se transforme en chemin. Je tente ma chance et parviens à rejoindre le centre du village où je fais une pause pour avaler un morceau.

Je repars sur la longue ligne droite, face au vent du nord, classique dans le Vercors orienté nord-sud avec une faible inclinaison nord-nord-est. Peu avant la fin de la ligne droite, je prends à droite la route qui grimpe fort vers le château des Argouds, puis serpente jusqu’aux Moreaux et Tourtre. Pour s’extraire du village en fond de vallon, la route grimpe terriblement sur des pentes supérieures à 10% vers les Michalons, avant de rejoindre Saint-Martin.

Du village, je sais qu’il me reste à grimper jusqu’à Saint-Julien, puis descendre jusqu’au lit de la Bourne, et enfin remonter ses gorges. Je prends mon mal en patience, d’autant que le vent souffle de face, et pédale à l’économie, régulièrement. Pour varier, je descends par la petite route en épingles de la balme-de-Rencurel, puis rejoins la route de la Bourne. Je reste à l’écoute de mes sensations pour remonter les gorges, humides.

Les gorges de Méaudret, puis le long plateau de Méaudre jusqu’à Autrans sont un petit calvaire compte tenu du vent de face qui m’empêche de mettre du rythme et me fatigue, mais je sais que j’irai au bout, j’ai maintenant l’habitude de ces fins de sorties avec le vent contre.

Les photos sont ici.

Distance = 98,9 km
Durée = 4h22'
Vitesse moyenne = 23,0 km/h
Ascension totale = 1.806 m

La Traversée du Vercors

Robin Duvillard menant le train © Transvercors nordique

Voici la 45ème édition de la Traversée du Vercors ! Sommet de la saison avec la Foulée Blanche. La grande question jusqu’à ce jour portait sur l’enneigement. L’organisation a toutefois communiqué le maintien en dépit de passages présentant un manque d’enneigement. Nous nous sommes consultés avec mon partenaire pour décider du choix des skis : ce seront les vieux skis-cailloux.

Pour me donner toutes les chances, je n’ai pas sorti les skis la veille, et ce dimanche matin, je me lève aux aurores plein d’excitation. Petit déjeuner consistant, thermos de thé et gâteau énergétique dans le sac, je file au pied du Vercors rejoindre mon partenaire. Nous grimpons ensemble, avec deux autres skieurs qui eux feront la traversée en mode rando. Rendus aux Geymonds nous prenons sans attendre une navette qui nous mène tranquillement au col de Rousset. Déjà ce voyage nous met dans l’ambiance, les paysages sauvages du Vercors se dévoilent à la mesure de l’apparition du jour !

Nous sortons du bus, et le froid vif matinal nous saisit. Nous récupérons nos affaires, nous installons dans un coin, puis nous partons trottiner car il reste du temps avant le départ à 8h30. Une fois réchauffés, nous enfilons nos chaussures et fixons nos skis pour un échauffement sur les pistes, avant de nous mettre en tenue avec le dossard, et de boucler les sacs-vestiaires que nous abandonnons au camion.

Au départ

Nous passons la ligne d’enregistrement et allons nous aligner au milieu du peloton de plus de 300 coureurs en binômes, les randonneurs suivront derrière. A l’heure dite, nous nous élançons, toujours pleine pente, le cœur bondit, le corps doit vite transiter du repos échauffé à la course ! Je suis vigilant, j’essaie de choisir la file qui permet d’avancer sans bloquer les autres pour ne pas me faire marcher dessus. Nous passons de l’ombre au soleil. La pente ne faiblit pas, l’effort est rude.

Nous finissons par rejoindre la piste de largeur standard, donc une file avec un peu d’espace pour doubler, mais sans garantie. Chacun a pratiquement son rang désormais. Nous cheminons sur la montagne de Beurre, presque à plat. A l’horizon, l’immense étendue des Hauts-Plateaux du Vercors nous attend ! Encore un peu plus loin, la première difficulté, tant redoutée : le Pas des Econdus.

Je le passe presque, sauf que je ne parviens pas à contrer la centrifugation causée par la vitesse élevée en bas, du fait des carres usés de mes skis : un dérapage incontrôlé et une chute sans gravité (moins qu’à la Royale) me retardent un peu. Je repars et retrouve mon partenaire. Nous poursuivons en bordure du plateau de Varême, le long de la Combe Male ou pas bien loin. Nous profitons de ce tracé globalement descendant pour admirer le Grand Veymont.

Nous arrivons bientôt à la maison forestière de Pré Grandu, premier ravitaillement, que nous passons. Nous empruntons la route de Charbonnières, qui nous fait remonter sur presque 200 mètres sur le plateau, puis dévalons de nouveau pour passer devant Pré Rateau, mais à ma surprise le ravitaillement que j’attendais n’existe pas cette année ! Tant pis, nous poursuivons, j’ai ma gourde d’un litre. Nous sommes désormais sur la route des Bachassons, et j’apprends à négocier les descentes pour ne plus tomber.

Nous arrivons ensuite au col de la Berche, point bas de la traversée avant la dernière descente vers l’arrivée, pour prendre la route forestière des Drayons. Nous franchissons le pas des Bouches et grimpons vers la baraque forestière de Pré Vallet où nous attend encore un ravitaillement. Plus loin c’est le col de la Sarna que nous montons en partie à pied, l’organisation nous avait prévenus, en dépit des efforts des bénévoles pour enneiger cette portion, la douceur a eu raison de cette exposition plein sud.

Herbouilly © Transvercors nordique

Nous descendons le col et rejoignons le passage entre carrefour de la Royale et Coinchette, pour filer vers Herbouilly par les montagnes russes, avant un dernier ravitaillement bienvenu. Nous traversons ensuite la plaine d’Herbouilly et remontons longuement le col de Chalimont. L’enneigement étant insuffisant pour rentrer par la Sambue comme par Valchevrière, il ne restait à l’organisation que le choix de grimper par Château-Julien !

L’effort est trop important pour moi, j’adopte un rythme tranquille pour assurer la longue montée. Sur le plateau je sais qu’il ne reste plus que de la descente, rapide notamment jusqu’à Malaterre et Bois Barbu. Mais descendre rapidement en ski de fond quand on n’est pas un champion et qu’on est fatigué n’est pas une mince affaire, il faut éviter les crispations pour ne pas chuter et surtout ne pas attraper de crampes !

Nous finissons avec mon partenaire en rythme, et avec le plaisir de cette portion agréable bien glissante encore malgré la douceur ! Quelle belle traversée encore !

Les photos sont ici (Note : sans mention de l’auteur, il s’agit de photos de Focus Outdoor ou Photo’Niz, ou encore de l’association Transvercors disponibles sur le site de la Transvercors).

Distance = 49,4 km
Durée = 3h25'
Vitesse moyenne = 15,3 km/h
Ascension totale = 1.232 m

La 10ème Royale

Pour terminer cette semaine de vacances d’hiver dans le Vercors, je me suis inscrit à la course de la Royale, organisée par le club de Villard, et dont bien sûr le principe est de boucler le tour des trois portes de la station par le parcours dit de la Royale.

Compte tenu de la douceur des derniers jours, l’organisation a avancé l’heure du départ à 8h30, et le parcours est modifié : au lieu de passer par Valchevrière, dont la piste a souffert de la fonte, le tracé rejoint le col de Chalimont par… le belvédère de Château-Julien, autrement dit, il va falloir grimper beaucoup plus haut pour redescendre au col !

Je me lève tôt, prend un petit-déjeuner copieux, et pars avant le lever du soleil. Je parviens à Bois Barbu suffisamment tôt pour ne pas avoir à trop marcher. Je file chercher mon dossard, et retourne à mon véhicule pour attendre un peu au chaud.

Une bonne demi-heure avant le départ je pars m’échauffer sur le parking en trottinant, et en effectuant des gammes d’athlétisme. Finalement, je retourne à ma voiture me préparer, prends mon matériel, et file au départ, juste à l’heure pour être dans le paquet.

Le départ est donné, ce coup-ci je veille à ne pas me faire marcher dessus (lire cette chronique), et me retrouve pas trop mal placé à la sortie du départ, lorsque le paquet des coureurs doit se contenter de deux files. Il faut maintenant trouver son rythme et son souffle : pas trop vite mais pas trop lent non plus ! J’essaie de me caler derrière un fondeur de mon niveau. Je double et me fais doubler.

Puis rapidement, viens la montée. Le cœur monte dans les tours, et ce n’est que le début ! Je tiens plus ou moins mon rythme, sachant qu’à Malaterre, la montée va se raidir terriblement. Et c’est parti. Tenir. Ne pas s’effondrer, et ne pas tomber dans un faux rythme qui ferait perdre des places difficiles à reprendre. Je finis par arriver au virage en épingle sur la droite, marquant la fin de la montée raide, mais pas le sommet ! Il reste une longue montée en faux-plat jusqu’au col de Malaterre.

Au col, on prend à gauche la montée vers Château-Julien. Dur. Puis, avant le défilé creusé dans le roc amenant au plateau, la piste prend à droite, pour revenir au centre du plateau et grimper vers le belvédère. Je sens un passage à vide, mais m’accroche, pensant à la descente qui va me permettre de me refaire, mais qui est aussi un motif d’inquiétude compte tenu de la vitesse à laquelle on va la parcourir.

Finalement, la descente se passe plutôt bien, mais l’arrivée au col montre que les jambes ont bien souffert, le contrôle de la vitesse en léger chasse-neige étant responsable de cette sensation, en plus de l’effort de montée bien sûr ! La suite est une longue descente jusqu’à la plaine d’Herbouilly que nous traversons. Il est temps de penser à se ravitailler. Mais la gourde va me lâcher des mains ! Obligé de s’arrêter avant de repartir, j’ai perdu mes compagnons de course qui me donnaient le rythme.

Je vais essayer de leur recoller pendant toute la traversée de la fin d’Herbouilly jusqu’au carrefour de la Royale. La descente passé le belvédère sur les Hauts-Plateaux se déroule bien. Je pense à me décontracter en voyant arriver la montée de la Coinchette. Mais finalement celle-ci s’enchaine bien. Au sommet de la dernière bosse de la Coinchette, le pisteur du stade de biathlon nous encourage en nous confirmant qu’il ne reste que de la descente. Oui mais quelle descente, en particulier en s’approchant de Corrençon !

Des passages verglacés me causeront deux chutes, a première en essayant d’éviter un coureur dans la fin de la descente rapide avant la Fleur du Roy, et surtout la seconde peu avant Pré Pansu qui me verra chuter lourdement sur la hanche en dérapant sur une grosse plaque de verglas ! Je me relève endolori, et tente de repartir, la douleur étant très forte, le muscle étant fortement commotionné.

La fin ne sera plus dans le même état d’esprit compétiteur que jusque-là, la crainte d’une nouvelle chute sur la longue descente glacée jusqu’à Campalon me privant du plaisir de patiner. Heureusement, le retour jusqu’à Charbonnières, enchainant des faux-plats et de petites descentes me permettra de me préparer à la dernière descente de Galmiche que je crains. Mais là aussi, la descente s’enchaine plutôt bien, le dernier virage en bas étant limite à passer en pas tournants compte tenu de la vitesse acquise, avant de se libérer en franchissant la ligne d’arrivée, content d’avoir relevé le défi.

Les photos, peu nombreuses, sont ici.

Distance = 31,1 km
Durée = 1h54'
Vitesse moyenne = 17,1 km/h
Ascension totale = 832 m

Château-Julien

Dans la montée du Chargeoir

Le temps tourne aux instabilités. Douceur et pluie sont annoncées hélas, après le froid qui a merveilleusement bien conservé la neige tombée en abondance, la fin d’année s’annonce moins propices à la pratique des sports de neige. En ce jour de réveillon de Noël, je suis de service : il me faut monter à Villard-de-Lans pour récupérer du matériel. Je vais donc joindre l’utile à l’agréable.

Le froid est encore bien présent sur le plateau de Lans avec des températures largement négatives. Je monte à Bois-Barbu, et dans l’ascension la température se met à grimper jusqu’à passer au-dessus de zéro : instantanément les vitres de la voiture se couvrent de buée à l’extérieur. Il faut avoir le réflexe d’utiliser les essuie-glace et pas le désembuage ! Il fait 5° C désormais… Je me gare sur le parking, presque vide, et marche jusqu’au départ des pistes.

Je m’élance sur le tronc commun, puis prends à gauche la montée de Galmiche jusqu’à la piste de Robin Duvillard. Je vais la refaire en essayant de me remémorer les conseils du champion. L’enchaînement terminé, je remonte la Grande Allée jusqu’à Malaterre. Personne. L’auberge est fermée. Je m’attaque à la rude montée de la Chargeoir. Je m’applique à skier détendu, à écouter mes sensations, afin de ne pas avoir à m’arrêter le cœur dans la bouche. Finalement, je vais m’arrêter mais pour une autre raison que l’insoutenable pente : pour la vue sur la muraille orientale du Vercors, vue de l’intérieur de la forteresse.

Je repars et finis la montée et enchaîne sur celle du col de Malaterre. La glisse est moyenne, mais je m’accroche. Au col, toujours personne. La pluie commence à tomber. Je monte alors à Château-Julien. Je rentre (la piste est taillée dans le rocher et donne l’impression de passer un corridor) sur la plaine sommitale de Château-Julien.

Je prends à droite pour faire la panoramique, mais rapidement je comprends que le tracé a changé, et je me retrouve sur une piste noire, à contre-sens. tant pis, je vais au bout, et réalise que je me retrouve à l’amont du fameux corridor. Je rentre de nouveau et ce coup-ci je grimpe face à moi vers le belvédère qu’on rejoignait auparavant en venant de la droite, raison de ma méprise. Bref, je passe sous le belvédère et la pluie qui redouble, et descend vers le plateau, près de la descente vers Chalimont. Une skieuse est arrêtée là, nous échangeons nos impressions : « pluie ; personne ; on est bien là. » Pas la peine d’en dire plus, on partage les mêmes.

Emilien Jacquelin en double poussée dans la montée de Château-Julien

Je m’attaque à la descente en restant vigilant, la pluie diminue la visibilité. Je croise à bonne vitesse un fondeur qui grimpe en double poussée : je reconnais à son visage Emilien Jacquelin qui s’entraîne pendant la trêve des confiseurs. Pas le temps de m’arrêter, je vais trop vite. Je m’arrête quand même, mais le temps de sortir le téléphone pour une petite photo, le champion est trop loin. Je reprends ma descente et me retrouve rapidement au col de Chalimont.

Je poursuis jusqu’au belvédère d’Herbouilly, puis fais demi-tour jusqu’au col d’Herbouilly et dévale rapidement jusqu’au Goutarou, puis file sur la piste de Valchevrière jusqu’à Bois Barbu pour me changer et faire ma course à Villard : joyeux Noël !

Les photos sont ici.

Distance = 23,1 km
Durée = 1h50'
Vitesse moyenne = 14,1 km/h
Ascension totale = 548 m

Château-Julien

20200601_120511Voici une petite randonnée à vélo au départ d’Autrans que nous n’avions encore jamais faite. Elle consiste à rallier Château-Julien par la Combe de l’Ange, et à redescendre par Malaterre et Charbonnières, autant de routes forestières goudronnées de Bois-Barbu que nous avons davantage l’habitude d’arpenter à ski de fond.

Pour rejoindre Bois-Barbu, deux solutions, qui ne se valent pas en dépit d’un tronçon commun pour rejoindre les Jarrands par la route des Tranchants et les gorges du Méaudret : la solution classique qui repasse par Villard-de-Lans et emprunte la rampe de Bois-Barbu, ou la courte mais raide ascension par le pont des Olivets, qui traverse le hameau éponyme. Nous choisissons le classicisme moins radical.

A Bois Barbu, nous filons sur la route d’Herbouilly jusqu’au carrefour vers Malaterre que nous empruntons. Montée agréable finalement, sur un revêtement grossier mais régulier. Au carrefour suivant, nous prenons à droite vers Château-Julien, qui chemine à travers la Combe de l’Ange. La montée reste agréable en forêt, jusqu’au virage à angle droit sur la gauche : là, la pente se redresse d’un coup et atteint 13%.

Chacun sa technique pour ne pas perdre le combat contre la pente : l’alternance de passage en danseuse et assis, ou assis en permanence. Ma préférence va pour l’alternance, voire garder la position en danseuse. La route finit par se calmer un peu, se raidit à nouveau mais pas autant que le premier passage, franchit plusieurs places de dépôt de grumes, puis atteint le col de Malaterre.

20200601_115915Au col, une petite route prend à droite vers Château-Julien, jolie pelouse allongée et entourée de crêtes douces qui permettent de cheminer autour de la prairie, notamment l’hiver, où une piste de fond dite panoramique fait le tour. Effet ou pas du déconfinement, le parking est presque plein en dépit des petite averses attendues pour le début d’après-midi.

Nous redescendons au col avec précaution car la route est surtout empruntée par des engins et grumiers et pas toujours en bon état, et la pente autorise une vitesse importante si on lâche les freins. Revenus au col, nous reprenons la route dans le même sens pour continuer jusqu’à Malaterre.

En chemin, je m’arrête pour contempler le domaine alpin de Villard-Corrençon, dominé par la Grande Moucherolle élancée. A Malaterre, nous poursuivons tout droit vers Charbonnières plutôt que descendre directement sur la route d’Herbouilly en récupérant le passage pris à l’aller. La route emmène sur la route de Galmiche qui ramène rapidement à Bois-Barbu.

Pour rentrer, nous nous séparons, l’une par l’itinéraire aller, l’autre par la vieille route de Lans et le col de la Croix-Perrin, de bonnes sensations me poussant à en faire encore, malgré les nuages menaçants. Arrivée aux Cochettes, la route est trempée, et je réalise que je passe juste derrière une averse qui suit les sommets de la muraille orientale du Vercors.

Je file, poussé par mes bonnes sensations qui me grisent. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut appuyer sur les pédales sans avoir mal ou se fatiguer trop vite ! Je traverse Lans, et rejoins la rampe de la Croix-Perrin. Ce coup-ci, c’est moi qui suis face à une ondée, heureusement pas trop forte qui ne parviendra pas à me tremper. Le col passé, je dévale vers Autrans sur une route sèche ou à peine humide.

Enhardi par mes sensations, je pousse vers le Bouchet, puis file jusqu’au hameau de Villeneuve avant de rentrer sur Autrans.

Les photos sont ici.

Distance = 64,6 km
Durée = 3h19′
Vitesse moyenne = 21,2 km/h
Gain d’altitude = 1.134 m

La royale par Roche-Rousse

Le temps reste gris et doux, mais sans précipitations annoncées. Nous partons donc pour Villard-de-Lans et la porte de Bois-Barbu, pour une piste Royale. Nous nous élançons avec nos amis en direction de Valchevrière. La neige est agréable, la glisse bonne. Petite pause habituelle au belvédère de Valchevrière, puis nous attaquons la longue montée en faux-plat vers le col de Chalimont. Je m’échappe un peu et rejoins le refuge du Goutarou, devant lequel je m’arrête pour attendre la petite équipe.

Regroupés, nous repartons pour la véritable ascension. Je me mets dans les skis d’un couple qui semble affuté. La dame s’échappe, mais je reste calé sur le rythme du monsieur, afin de ne pas me griller. Finalement, je sens que mon palpitant tolèrerait un petit surplus, je double donc mon compagnon d’ascension, puis quelques skieurs un peu plus lents, mais je ne rejoins pas complètement la dame, décidément bien élancée dans la montée.

Au col de Chalimont, je poursuis vers le col d’Herbouilly, en soufflant un peu compte tenu de l’effort soutenu. Je dépasse le col, et l’embranchement qui descend vers la belle prairie, pour continuer vers l’embranchement de Roche-Rousse, que je laisse pour plus tard, car je veux rejoindre le panorama sur la prairie d’Herbouilly avant de rebrousser chemin.

Parvenu au panorama, je contemple la belle prairie bien enneigée, le ciel gris qui semble s’éclaircir au sud, puis je retourne vers le col d’Herbouilly. J’y rejoins mes trois co-équipiers. Ils veulent faire la vraie Royale, c’est-à-dire descendre et traverser la plaine d’Herbouilly, tandis que je veux prendre la montée de Roche-Rousse et ses toboggans, avant de rejoindre la porte d’Herbouilly.

Nous nous séparons donc temporairement là, et je repars sur quelques centaines de mètres à peine pour entamer la montée de Roche-Rousse. Il n’y a qu’une seule trace, donc un seul skieur qui me précède. La piste est agréable. J’enchaine derrière les premiers toboggans avec plaisir, jusqu’au virage sud qui emmène vers le belvédère sur la vallée de la Vernaison : hélas la petite boucle qui y emmène n’est pas damée, je ne verrai donc pas le paysage exceptionnel qui se développe sous nos spatules quand les dameurs prennent le temps de tracer cette mini-boucle, et comme je ne veux pas faire attendre mes co-équipiers, je ne prends pas le temps de déchausser pour m’approcher, à pieds dans la neige profonde, du bord des falaises.

Je poursuis sur les toboggans et dévale la dernière rampe qui ramène sur la route d’Herbouilly damée en fond, pour rejoindre la porte d’Herbouilly. J’y retrouve ma compagne et mes amis.

Nous repartons vers le refuge de Roybon que nous dépassons rapidement, puis toujours sur la piste royale, nous filons vers Dodo, puis montons vers l’entrée de la réserve des Hauts-Plateaux. La piste est plus étroite, tracée en sens unique car nous nous apprêtons à dévaler une pente en courbes, qui serait dangeureuse à double sens. Mais avant, nous prenons le temps d’admirer les sommets des Hauts-Plateaux, de la Grande-Moucherolle au Grand-Veymont.

L’enchaînement des descentes-virages et petites remontées effectué, nous arrivons à la prairie de la Coinchette en bordure de la réserve des Hauts-Plateaux, puis nous rapprochons de l’horrible raidard de la Coinchette. Finalement, chacun de nous parviendra à grimper jusqu’au sommet, en laissant passer quelques skieurs inarrêtables en sens inverse dans cette descente raide.

Il ne reste plus qu’à enchaîner de belles et longues descentes qui nous rapprochent de la porte de Corrençon. Nous bifurquons à droite dans la dernière belle descente vers Corrençon, dont il ne faut pas non plus négliger les virages serrés. Nous parvenons finalement sur le golf de Corrençon, qui s’efface l’hiver au profit des fondeurs. Nous avisons plus loin sur la droite le stade de biathlon mis à contribution pour la Coupe de France de biathlon, et repartons en montée direction Bois-Barbu. Nous croisons un peu plus de skieurs autours de la porte de Corrençon qu’aux deux premières, peut-être lié à l’heure de mi-journée.

Nous progressons maintenant vers Charbonnières que nous atteignons bientôt. Pour finir cette royale, je propose à ceux qui ont encore de l’énergie de parcourir la piste noire des toboggans, rebaptisée Robin Duvillard, du nom du champion local de ski de fond. Ce sont donc de nouveaux enchaînements de toboggans qui finiront par nous ramener vers Bois-Barbu, avant de nous séparer.

Les photos sont ici.

Distance = 31,74 km
Durée = 2h59′
Vitesse moyenne = 14,5 km/h
Gain d’altitude = 743 m

Roche Rousse et la Coinchette

20190112_103015Enfin ! Enfin de la neige fraîche ! Enfin la possibilité d’aller patiner sur de longues étendues enneigées, de délaisser pour un temps la prairie de Gève, comme les champions de biathlon l’ont quittée pour rejoindre Oberhof. Mon choix est naturel : je serais resté à Autrans si j’avais pu faire la Panoramique (la Molière), ou fouler la plaine d’Autrans-Méaudre. Hélas, la neige n’est pas tombée en assez grande quantité à mille mètres, et en conséquence je me dirige à Bois Barbu dont les pistes sont ouvertes.

Arrivé peu avant neuf heures, il n’y a pratiquement personne, à part 3 collègues rencontrés par hasard. Nous partons sur une piste assez bonne jusqu’à l’entrée dans la forêt où la couche de neige paraît vraiment fine, tellement d’ailleurs qu’on sent le bitume de la route d’Herbouilly sous les pointes des bâtons !

Je m’échappe et poursuis jusqu’au belvédère de Valchevrière, halte incontournable. Au moment de repartir, mes collègues arrivent. Je m’attaque à la montée vers le Goutarou, effectuée en dernier à ski-roues l’été, et sens que les efforts à déployer pour maintenir le rythme qui me semble le bon sont trop importants. La neige est peu glissante, et il faut sans cesse relancer.

Le Goutarou dépassé, c’est la longue montée vers les cols de Chalimont et d’Herbouilly. C’est dur. Passé le col d’Herbouilly, je prends à droite la montée des Roche Rousse qui est damée contrairement à ce qu’indiquait le site. Tant mieux, je m’empresse d’emprunter la piste fraîchement damée, et marquée par une seule trace. La fraîcheur de la neige rend la progression encore plus difficile. Mais les paysages enneigés contrastes avec les sensations obtenues à Gève depuis le début de l’hiver. Je ne boude pas mon plaisir !

Le belvédère de Roche Rousse n’est hélas pas accessible, donc je redescends en bordure de la prairie d’Herbouilly et poursuis vers la porte de même nom. J’y retrouve mes collègues qui y ont été en trace directe. Nous repartons sur la Royale en direction de la Coinchette. De nouveau, je prends de l’avance, et je m’arrête à l’orée des Hauts Plateaux pour admirer l’étendue sauvage enneigée, balayée par le vent et les nuages.

Je file, et grimpe le raidard de la Coinchette, puis dévale de l’autre côté. J’essaie de filer jusqu’au carrefour de Pré Pansu sans m’arrêter. Un fondeur me talonne, me double, je profite de la belle descente après les Auberges pour le redoubler dans la descente, puis le laisse repasser, nous ferons quelques foulées ensemble puis il partira vers Corrençon pendant que je vais redescendre vers Malaterre puis Charbonnières.

La piste de Robin Duvillard étant fermée, je descends Galmiche et retrouve l’enneigement limite en arrivant sur Bois Barbu. Fatigué, mais heureux de cette belle sortie qui change de Gève.

Les photos sont ici.

Distance = 28,44 km
Durée = 2h23′
Vitesse moyenne = 13,7 km/h
Gain altitude = 605 m

Goutarou et Malaterre

Le titre évoque sans ambiguïté les deux refuges de Bois Barbu, parfois fréquentés lors des sorties à ski de fond sur ce beau domaine nordique. Mais en fait, il résume une journée d’activités estivales variées sur ce site.

Ski-roues jusqu’au Goutarou

20180720_111911La première activité est le pendant du ski de fond, pratiqué en été sur des ski-roues. J’ai observé que l’équipe suédoise de biathlon est venue sur nos terres dauphinoises pour s’entraîner. Est-ce le niveau atteint par nos français et françaises qui pousse les scandinaves à venir ici ou y a t’il des raisons différentes ?

Je pars donc de Bois Barbu, sous l’œil de M. Fourcade père, engagé dans une conversation animée au téléphone sur le pas de son refuge de la Glisse. Je suis accompagné par madame, qui n’a pas daigné chausser ses propres ski-roues et qui pédale tranquillement à ma suite.

Le temps de s’habituer à la texture et aux défauts du revêtement de la route forestière, et le rythme est pris. La montée jusqu’à la route de Malaterre se fait en rythme. La suite est plus simple puisque la route évolue de façon relativement plate jusqu’au belvédère de Valchevrière qui lui est atteint après une courte et faible descente.

Le belvédère dépassé, je reprends mon ascension en pas de un temps, puis en pas de montée, tantôt à gauche, tantôt à droite, pour ménager mes efforts. Peu de voitures, et quelques vélos sont croisés, pour un autre skieur à roulettes, en classique celui-là.

Nous atteignons le refuge du Goutarou, puis faisons demi-tour, la raison étant que la pente de la montée au col de Chalimont est trop raide, et ne permettrait pas une descente en toute sécurité. Je redescends donc prudemment, en ralentissant parfois en chasse-neige, et en profitant des portions de plat pour faire du deux-temps combiné, jusqu’au carrefour de Malaterre où je déchausse et poursuis à pieds jusqu’à Bois-Barbu, afin d’éviter cette portion en descente que je ne connais pas et que j’appréhende un peu. En fait, je pense qu’elle doit pouvoir être descendue avec mes roues mi-rapides.

Distance = 8,82 km
Durée = 39′
Vitesse moyenne = 15,7 km/h
Gain d’altitude = 113 m

La grotte de la Cheminée

DSC08164De retour à Bois-Barbu, nous reprenons la voiture et retournons au Goutarou pour y manger une salade aux noix et une tarte aux myrtilles préparées par Loulou qui accueille les humains au Goutarou depuis 24 ans (humains signifiant qui ont une âme humaine, pas les touristes pressés).

Du Goutarou, nous grimpons au col de Chalimont, puis à celui d’Herbouilly, avant de faire une pause au belvédère surplombant la belle prairie fraîchement fauchée, puis d’entamer la descente jusqu’au départ de la courte sente qui amène à la grotte de la Cheminée.

Celle-ci se trouve en forêt, et pourrait facilement ne pas se remarquer en dépit de son porche imposant, et de sa cheminée également large. On y accède en descendant assez facilement dans une dépression qui précède son porche, résultat de l’effondrement de tout un pan de son plafond. Malgré la facilité, il faut toutefois veiller à ne pas glisser compte tenu de l’humidité ambiante.

Plus loin, sous le porche, la progression reste facile car la cheminée qui suit apporte un éclairage naturel. On passe alors à l’aplomb de celle-ci, puis on peut s’enfoncer dans la grotte qui devient rapidement sombre. Son développement permet de descendre à -89 m, sous réserve d’un bon éclairage, ce dont nous ne disposons pas. Nous n’irons donc pas plus loin que ce que la prudence requiert, mais pourrons toutefois observer des stalactites.

Distance = 1 km environ
Durée = 1h environ visite comprise
Gain d’altitude = 100 m environ (incluant la remontée de la grotte)

Le scialet de Malaterre

DSC08189Nous reprenons notre voiture et redescendons (encore) au carrefour de Malaterre pour remonter la petite route de la Grande Allée, passer devant le refuge de Malaterre, et prendre à droite la route de Malaterre, qui grimpe fort vers le Chargeoir de la 46. Nous parquons notre véhicule dans la montée peu avant le virage à droite, et empruntons un sentier qui monte en forêt de la Loubière vers l’un des gouffres profonds dont le Vercors a le secret.

Celui-ci s’ouvre sur la gauche du chemin. Aménagé, il a été grillagé afin d’éviter les accidents compte tenu des pentes très abruptes qui composent la bordure de sa cavité. Et une passerelle munie d’escaliers à ses extrémités permet de s’aventurer à l’aplomb du centre de l’impressionnant gouffre, puisque c’est le plus profond avec 120 mètres d’aplomb !

Réservé aux spéléologues ou aux amateurs encadrés ou bien équipés, le scialet permet d’accéder à un réseau karstique qui se développe sur plus d’un kilomètre et sous l’eau à partir de la cote -180 mètres, sauf pendant 1 mois de l’année.

Distance = 1,40 km
Durée = 37′
Gain d’altitude = 75 m

Les photos sont ici.