Je roule avec ma compagne, ce jour de l’Assomption, au départ d’Autrans, pour rejoindre Villard-de-Lans par les gorges du Méaudret. Là, nous nous séparons : je monte à Bois-Barbu pendant qu’elle effectuera un tour plus court par les Glovettes, Lans, le col de la Croix-Perrin. De mon côté, de Bois-Barbu où tout me semble fermé en plein dans la période touristique (!), je prends la route du col d’Herbouilly.
Après avoir monté le col en mettant du rythme, je m’arrête au belvédère sur la prairie, fraîchement fauchée, puis poursuis jusqu’à la porte d’Herbouilly où je démarre la descente. Je ne m’arrête pas et essaye de descendre de façon engagée sans prendre trop de risques. Je réalise mon troisième chrono, 20′ au-dessus de la descente faite lors du feu-Challenge du Vercors.
Sur la route de Sain-Julien à Saint-Martin, je tourne à gauche direction Saint-Martin, mais je prends immédiatement à droite la petite route qui grimpe en lacets jusqu’aux Morands et découverte la veille (lire cette chronique). Au sommet, je poursuis classiquement vers le Briac, puis descends via le Bard. Je ne remonte pas immédiatement vers Saint-Martin, mais lui tourne le dos pour emprunter le début de la route de Saint-Agnan. A gauche, démarre la montée vers le Château des Argouds, puis les Moreaux et Tourtre.
Passé le torrent de l’Adouin qui sort d’une résurgence sous le plateau d’Herbouilly, la pente se redresse horriblement. Je sers les dents, et monte jusqu’au sommet ou presque car une machine agricole surgit, prenant toute la largeur de la route ; je mets pied à terre et me range. Je rejoins Saint-Martin et remonte à Saint-Julien, tiré par un cycliste espagnol affûté comme un coureur du Tour de France. Il me distancera sans peine, mais prendra de l’eau à la belle fontaine de Saint-Julien.
Je m’efforce donc de rester dans sa roue. La descente jusqu’au pont de la Goule-Noire est l’occasion de le suivre sans trop d’efforts jusqu’à ce nous rattrapions des véhicules. Il les doublera en prenant quelques risques, ce sera donc la fin de ma locomotive, je ne parviendrai pas à rester accroché. Je le vois encore doubler un couple de jeunes cyclistes que j’avais croisés dans la descente du Bard qu’eux montaient. Spontanément, le garçon sautera aussi dans la roue de l’espagnol.
Passant à hauteur de la jeune femme, je la salue et lui demande si son compagnon parviendra à suivre mon avion, ce qu’elle ignore. Je monte à mon rythme, légèrement entamé par les efforts déployés pour suivre mon avion. Je croise alors le jeune cycliste qui redescend retrouver sa moitié. Il me refera le coup de l’accélération et me rattrapera peu avant le sortie (ou l’entrée) des gorges. Nous échangerons brièvement, et il me confirmera avoir accroché l’espagnol.
Il ne me reste plus qu’à remonter les gorges du Méaudret et filer sur la route des Tranchants, aidé par un vent du sud bienvenu pour terminer cette sortie sportive.
Les photos sont ici.
Distance = 82,4 km Durée = 3h 30' Vitesse moyenne = 23,8 km/h Ascension totale = 1.409 m