Herbouilly – la Chapelle-en-Vercors

Vers Tourtre

Le temps reste gris et frais. Départ pas trop tôt compte tenu de la fraîcheur matinale. J’ai esquissé un tour qui devrait approcher les cent kilomètres. Pour démarrer, depuis Autrans, je grimpe le long des tremplins pour rejoindre le pied de la montée du col de la Croix-Perrin. En haut du col, je me laisse descendre jusqu’à Lans pour récupérer l’ancienne route, jusqu’à Villard-de-Lans.

Je traverse la station et au rond-point je grimpe vers Bois-Barbu. La fraîcheur est supportable correctement vêtu. Au départ des pistes de fond, la route est toujours barrée par la barrière en bois, alors que les panneaux indiquaient bien la Chapelle. De toute façon, à vélo, je passerai toujours. Je m’engage donc et grimpe le peu qu’il y a à monter jusqu’au belvédère de Valchevrière que je dépasse sans m’arrêter.

La longue ligne droite jusqu’au refuge de Goutarou est vite avalée, et c’est le début de la montée vers les cols de Chalimont et d’Herbouilly, souvent redoutée quoique courte. Ce matin elle passe bien. Au premier col, quelques restes de névés, mais la fonte a fait son œuvre. Je poursuis et me retrouve rapidement au belvédère d’Herbouilly, pause rapide pour la photo, car la prairie n’a jamais les mêmes couleurs et la végétation ainsi que la lumière sont toujours différentes.

Je continue sur la route déserte jusqu’à la porte d’Herbouilly, qui marque le début de la descente vers Saint-Julien ou Saint-Martin. Je prends plaisir à descendre cette belle portion, en restant vigilant toujours, les cailloux traitres pouvant envoyer au tapis ou crever les pneus. Egalement, je m’arrête pour photographier le petit village de Tourtre, blotti en contrebas de la falaise, que je traverserai au retour.

La descente d’Herbouilly

Je finis la descente en négociant les virages prudemment mais sans trop y sacrifier la vitesse. En bas, je prends la direction de Saint-Martin, continuant la descente. Je traverse le village toujours animé, puis file vers les Barraques, ou devrais-je écrire les Baraques car il semble que les indications géographiques changent pour l’orthographe actuelle. Dans la courbe, je m’arrête pour voir si les travaux espérés pour réhabiliter la route des Grand Goulets auraient pu démarrer, mais non, rien de nouveau de ce côté-là.

Je remonte la longue mais douce pente vers la Chapelle. Je traverse le village martyr et file tout droit pour rallier Saint-Agnan. Avant d’arriver au cœur du village, je prends à gauche une rue qui emmène sur la crête du village, cheminant entre de belles maisons en pierre. Hélas, au bout, la route se transforme en chemin. Je tente ma chance et parviens à rejoindre le centre du village où je fais une pause pour avaler un morceau.

Je repars sur la longue ligne droite, face au vent du nord, classique dans le Vercors orienté nord-sud avec une faible inclinaison nord-nord-est. Peu avant la fin de la ligne droite, je prends à droite la route qui grimpe fort vers le château des Argouds, puis serpente jusqu’aux Moreaux et Tourtre. Pour s’extraire du village en fond de vallon, la route grimpe terriblement sur des pentes supérieures à 10% vers les Michalons, avant de rejoindre Saint-Martin.

Du village, je sais qu’il me reste à grimper jusqu’à Saint-Julien, puis descendre jusqu’au lit de la Bourne, et enfin remonter ses gorges. Je prends mon mal en patience, d’autant que le vent souffle de face, et pédale à l’économie, régulièrement. Pour varier, je descends par la petite route en épingles de la balme-de-Rencurel, puis rejoins la route de la Bourne. Je reste à l’écoute de mes sensations pour remonter les gorges, humides.

Les gorges de Méaudret, puis le long plateau de Méaudre jusqu’à Autrans sont un petit calvaire compte tenu du vent de face qui m’empêche de mettre du rythme et me fatigue, mais je sais que j’irai au bout, j’ai maintenant l’habitude de ces fins de sorties avec le vent contre.

Les photos sont ici.

Distance = 98,9 km
Durée = 4h22'
Vitesse moyenne = 23,0 km/h
Ascension totale = 1.806 m

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