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Randonnée de la Liore

L’Abbaye de Léoncel sous les nuages

Revoilà la randonnée de la Liore organisée par le club de Barbières, village au pied des Monts du Matin, nom des falaises sud-occidentales du Vercors par les Valentinois. Je l’avais réalisé en 2019 et m’étais également inspiré de ses parcours pour découvrir notamment les cols de Tourniol et des Limouches.

Je pars tôt pour ne pas risquer d’avoir trop chaud ou de rencontrer des orages. Mais il a plu cette nuit, et pleut encore faiblement sur la route entre Saint-Egrève et le départ. A Barbières, un ciel tourmenté m’accueille, mais pas de pluie. Les routes sont sèches. Je m’inscris au grand parcours ; comme la fois précédente, il emmène jusqu’à Beaufort-sur-Gervanne à l’extrême sud du Vercors avant de remonter plein nord jusqu’en Royans. Au menu, pas moins de six cols !

Je m’élance seul et file rapidement, poussé par un vent dans le dos, vers Peyrus et Châteaudouble, ce qui me laisse apercevoir la vallée du Rhône et par-delà le massif de l’Ardèche. Je parviens à Combovin, qui annonce le début de la belle et longue ascension vers le col Jérôme Cavalli. Derrière, un replat et une descente vers Gigors-et-Lozeron, toujours poussé par le vent, et sous ce ciel chaotique.

Le massif de Saoû est face à moi, mais les Trois-Becs ont leur sommet dans les nuages. Je me dirige vers Beaufort-sur-Gervanne puis Plan-de-Baix, et la route remonte de nouveau pour rejoindre le village où nous attend le premier ravitaillement. Mais avant de sortir du ravin emprunté par la route pour se hisser sur le plateau, j’avise un chamois qui passe sur une vire sous une cascade à sec. Le ravitaillement, aimablement tenu par des membres du club de Barbières, fait son œuvre mais il est temps de repartir à l’assaut du col de Bacchus.

Il se situe à 5 kilomètres du village, peu sous les 1000 mètres d’altitude, plein nord, donc face au vent ce coup-ci. Derrière, une petite descente suivie d’une remontée vers le Chaffal et la Vacherie, peu après la jonction de la route du col des Limouches. Je suis de loin un cyclo qui m’a doublé au ravitaillement en étant plus frugal. Le ciel nuageux, véritable plafond gris, se positionne juste au-dessus de nos têtes, mais laisse voir la belle abbaye cistercienne de Léoncel.

Nous attaquons la montée vers le col de la Bataille, ce qui nous oblige à pénétrer l’épaisse couche nuageuse : la route est désormais trempée, l’air saturé d’humidité, et le brouillard épais. Je grimpe avec énergie et fini par recoller à mon échappé. Nous passons le tunnel précédent le col de la Bataille, qui, bien que l’un des plus beaux du Vercors, n’offre aucune vue dans ce brouillard. Mon équipier d’un moment s’arrête pour revêtir son vêtement de pluie, je préfère poursuivre.

La descente est dangereuse, du fait d’une visibilité réduite et de la présence de pierres sur la route. Je me laisse descendre prudemment jusqu’à l’entrée du plateau d’Ambel, où la route remonte après une épingle à gauche. Je profite de l’effort pour me réchauffer, la température est descendue à 12° et je suis trempé par l’humidité ambiante…

la traversée du tunnel du col de la Bataille dans le brouillard

La portion suivante jusqu’au col de la Portette me paraît longue dans le brouillard. La descente vers Lente permet heureusement de repasser sous les nuages et retrouver une visibilité et une ambiance meilleures. Je file vers le col de la Machine, mais à ma surprise le circuit fait prendre le col de l’Echarasson que je n’avais jamais emprunté car lui préférant systématiquement le col de la Machine et la route vertigineuse de Combe Laval. Je ne boude pas mon plaisir, c’est le jour parfait pour découvrir ce col encore inconnu.

Il se caractérise par un cheminement uniquement en forêt, juste sous les nuages, avant une redescente rapide vers la route du col de Gaudissart et son beau point de vue sur le Royans. La descente, rapide, se poursuit jusqu’à Saint-Jean-en-Royans. Je poursuis vers Oriol-en-Royans pour m’arrêter au deuxième ravitaillement, bienvenu compte tenu du kilométrage déjà totalisé. Je repars sur un rythme tranquille sachant ce qui m’attend encore derrière : la longue remontée vers Léoncel suivie de l’ascension du col de Tourniol.

Je redouble mon échappé qui semble plus éreinté que moi. Plus loin, à la jonction de la petite route du col de Bioux, je reconnais des copains du club qui sont partis plus tard sur un circuit plus court. Le moment de surprise vite passé, nous repartons de concert pour cette fin de randonnée. Léoncel me paraît rapidement atteint après s’être échangés les derniers potins de la période estivale. Reste le col de Tourniol, que je grimperai calmement au rythme des copains.

Ne reste que la longue et belle descente vers Barbières, avant la collation à base de ravioles et de gaufrettes faites maison pour conclure cette belle randonnée dans le sud Vercors.

Les photos sont ici.

Distance = 129,1 km
Durée = 6h30'
Vitesse moyenne = 21,8 km/h
Ascension totale = 2.979 m

Randonnée de la Liore

20190824_094844Cela faisait quelques années que je souhaitais faire cette belle randonnée, organisée par le cyclo-club de Barbières. Bien que je connaisse le terrain de jeux exploité merveilleusement par les organisateurs (voir ici par exemple), autant profiter des ravitaillements, et du fléchage offerts.

Le temps s’annonce radieux, et les températures matinales sont fraîches, 13°C dans la vallée de l’Isère, estompée par des brumes qui soulignent le vallonnement du sud-Grésivaudan. Il faut une heure de route environ pour rallier Barbières, en Drôme près de Valence, depuis Grenoble. Pour un départ sur la selle à 8 heures, le lever est matinal. La randonnée attire légitimement du monde, notamment Grenoblois et Valentinois.

Nous partons sous les ruines du château de Pelafol en remontant le cours de la Barberolle que nous traversons juste après qu’elle soit sortie de son canyon, pour suivre déjà une petite route agréable dans les champs de tournesols au pieds des contreforts du Vercors. Nous passons la Commanderie, le col de Toutes-Aures, et n’avons qu’un court regard pour la belle chapelle St Pierre.

A Peyrus, nous ignorons la montée du col des Limouches, pour nous engager vers Combovin, en passant devant le curieux château de Châteaudouble. Le village possède également des ruines d’un vieux château, château-rompu. Passé Combovin, on attaque alors l’ascension du premier col, encore à la fraîcheur matinale à l’ombre des falaises. L’ascension est donc agréable, et emmène longuement vers le col Jérôme Cavalli, en hommage à l’as des airs.

Une belle descente vers la vallée de la Gervanne, via Gigors, en balcon et qui jouit ainsi d’un panorama sur la vallée de la Drôme et du massif de Saoû couronné à l’est par les Trois-Becs, et c’est déjà un air de Provence avec les champs de lavande. A Beaufort, nous reprenons l’ascension, qui nous mènera loin au col de la Bataille en plusieurs étapes.

20190824_102241La première étape consiste à remonter le ruisseau de Combe Large sur notre gauche, la Gervanne étant sur notre droite, jusqu’à Plan-de-Baix et son curieux rebord de plateau surmonté de la Croix-de-Vellan constituant un extraordinaire belvédère. Au village, notre premier ravitaillement nous attend dans la bonne humeur. J’y découvre la spécialité d’une sociétaire du club : les gaufres maison parfumées au chocolat, à la vanille, ou encore au citron. Terriblement addictif.

Nous filons ensuite à gauche du plateau, vers la deuxième étape, le col de Bacchus, vite franchi car la pente est modeste, puis une courte descente pour franchir le ravin des Combes, suivie d’une remontée vers le Chaffal, puis de nouveau une descente vers la Vacherie, laissant à gauche la route du col des Limouches. Désormais, je connais bien le parcours.

La prochaine étape est donc le beau vallon de Léoncel, jusqu’à la belle abbaye cistercienne, que l’on va contourner pour l’ascension longue mais finalement peu difficile du col de la Bataille. A l’approche du tunnel, je prépare mon coéquipier du jour, qui ne connait pas encore le site du col de la Bataille, à ouvrir grand ses yeux pour apprécier le paysage qui se déploie dès la sortie du court passage à travers les Rochers de la Sausse : côté sud, le vallon de l’Omblèze fermé à l’horizon par les Trois-Becs, et encadré par le Roc de Toulau et les Rochers ; côté nord, le vallon de Bouvante, parcouru par la Lyonne.

20190824_121025Après quelques minutes passées à admirer ces paysages incomparables, nous repartons en descente jusqu’au belvédère au niveau d’une épingle, puis descendons jusqu’au vallon d’accès au plateau d’Ambel. S’ensuit une remontée sur les Rochers de la Truite et la Montagne de Malatra où l’écho du brame des cerfs, à l’automne, résonne. Le cheminement en forêt se poursuit, longeant le vallon de Bouvante jusqu’au col de la Portette qui donne accès au plateau de Lente.

Le plateau est assez vite traversé, en faux-plat descendant, jusqu’à l’arrivée au col de la Machine et le début de la superbe route mainte fois décrite dans ces chroniques. On ne peut se lasser de ces paysages et de l’hardiesse de nos aînés qui ont tracé cette route et les autres routes vertigineuses du Vercors.

20190824_133247Le temps de l’admiration passé, nous descendons vers St Jean-en-Royans, où nous attend notre deuxième et dernier ravitaillement, bienvenu compte tenu du temps passé à rouler. Les gaufres sont toujours aussi redoutables. Il est temps de repartir, il reste encore 900 mètres à grimper via le vallon de Léoncel et le col de Tourniol.

La montée se fait à bon rythme, peut-être trop bon rythme pour moi qui commence à souffrir de la chaleur désormais forte, renforcée par les parois calcaires du Pas de l’Escalier. Heureusement, la fraîcheur revient un peu en forêt dans le vallon, mais le mal est fait je vais finir l’ascension avec un mal de tête. Les plus de 15 kilomètres franchis en près d’une heure, je vais me rafraichir la tête à Léoncel, puis nous repartons faire l’ascension libératrice du col de Tourniol.

Hélas, une crampe m’arrête dès le début, me contraignant à un massage du muscle de la cuisse tétanisé. Nous repartons et finissons ce superbe passage au revers de la falaise dont le passage vers la plaine de l’Isère et du Rhône réunis est toujours extraordinaire !

Il ne nous reste plus qu’à dévaler la longue portion jusqu’à Barbières, en faisant attention, car le revêtement de la route, bien que récent, est parfois recouvert de graviers peu rassurants. A Barbières, nous retrouvons l’organisation, cassons une dernière croûte, sans gaufres qui ont toutes été englouties, et remercions nos hôtes du jour pour cette superbe journée.

Les photos de cette belle randonnée sont ici.

Distance = 130,5 km
Durée = 8h09′
Vitesse moyenne = 21,4 km/h
Gain d’altitude = 3.129 m

Cols de Tourniol, de la Bataille, et de la Machine

Le vallon de Léoncel vu du col de TourniolBelle balade déjà effectuée en solo l’année passée (voir ici) ; mais pour la rendre un peu plus accessible, le retour s’effectue directement par Lente au lieu de repasser par le col de la Chau (Font d’Urle), Vassieu et les cols de Proncel et Carri.

Nous ne partons pas de bonne heure, car il fait encore frais ce dimanche matin et nous avons la journée pour nous. Départ de la Baume d’Hostun, joli village paisible. Rejoindre Barbières est une formalité même si le parcours est un peu vallonné et les cuisses me rappellent les efforts de la veille.

A Barbières, nous entrons dans le vif du sujet et entamons la longue montée du col de Tourniol. Petit à petit nous apprivoisons le paysage étendu de la plaine Valentinoise jusqu’au monts de l’Ardèche. Face à nous, les Monts du Matin et le Rocher du Roi Gros-Nez nous préparent pour la suite de la randonnée.

Les nombreuses épingles franchies, nous atteignons le col de Tourniol si esthétique sur ses deux versants. Nous n’oublions pas d’avoir une pensée pour les victimes du crash de 1989. La descente qui s’ensuit nous rappelle la fraîcheur inhabituelle en ce début de WE du 15 août. Heureusement nous parvenons à Léoncel et son abbaye.

L'abbaye en cours de restaurationHélas, l’Auberge n’est pas accueillante et son tenancier ne daigne pas nous restaurer. Ce sera la deuxième fois sur les deux fois où nous avons poussé la porte. Après avoir admiré une fois encore la modeste abbaye dans son site exceptionnel, nous reprenons l’ascension du col de la Bataille, qui passe par la petite station nordique du Grand Echaillon.

Hélas, comme je le craignais, le foyer est fermé, nous laissant le ventre vide. Nous finissons la belle ascension vers le col de la Bataille, admirons les paysages dont on ne peut se lasser, et reprenons notre traversée en bordure de la vallée de la Lyonne, longeant le Saut de la Truite, jusqu’au col de la Portette qui marque l’entrée sur le plateau de Lente.

Un beau panorama : le rocher de la TruitePanorama de Combe LavalDe là, nous rejoignons facilement le col de la Machine, où nous nous arrêtons pour, espérons-nous, prendre un goûter (trop tard pour un déjeuner), mais il n’y a plus rien non plus à manger ! Une boisson ne nous console qu’à moitié, mais nous comblons le chemin qu’il reste à parcourir jusqu’à St Jean en Royans via l’extraordinaire route de Combe-Laval, et la belle descente qui s’ensuit.

20170813_164339A St Jean, nous allons enfin prendre un goûter consistant, avant de finir notre joli tour par un beau dimanche d’août.

Les photos sont ici.

Distance = 87,80 km
Durée = 5h49′
Vitesse moyenne = 17,7 km/h
Gain altitude = 2.138 m

 

 

Col de la Bataille (et bien d’autres)

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Belle vue sur les plaines de l’Isère et du Rhône

J’ai mûri ce tour avec l’objectif de grimper le col de Tourniol depuis son versant Romanais, plus précisément depuis Barbières. Je suis parti de la Baume d’Hostun, petit village tranquille au pied des premiers contreforts du Vercors, juste après le village touristique de St Nazaire en Royans. C’est une variante du tour effectué l’année passée.

Je suis la RD125, route tranquille bordant des cultures de sorgo et tournesol, qui laisse voir la plaine de l’Isère et les Chambarans, puis la vallée du Rhône et le massif Ardéchois. Une première grimpette nous fait passer au dessus du village de Beauregard, sis à la sortie d’un canyon.

Après avoir passé Rochefort-Samson, on arrive en vue de Barbières, précédé de son château ruiné posé sur une colline. La sortie du village nous fait rentrer dans un entonnoir duquel s’échappe le torrent de la Barberolle, puis c’est le début de l’ascension vers le col de Tourniol.

La pente va rester moyenne à 6%, sauf vers la fin où les derniers lacets se raidissent un peu. De bonnes sensations me permettent de rattraper un cyclo du club Romanais-Péageois, c’est-à-dire un local. Je me dis que je vais le doubler dès que j’aurais repris mon train, mais il accélère le rythme, et je n’ai plus qu’à le suivre.

Nous doublons d’autres cyclos, et nous nous faisons doubler par un avion. Plus haut, la montée permet de jolies vues très étendues sur la plaine de l’Isère, des Chambarans, et plus au sud, vers la plaine Valentine, la vallée du Rhône et les monts de l’Ardèche ! Le dernier lacet s’accroche dans la pente sous les falaises du Roi Gros Nez, avant d’atteindre le col : l’atmosphère change passé le sommet, avec l’ouverture vers le vallon de Léoncel.

La descente du col est agréable et assez ludique avec quelques virages qui se négocient bien. La dernière portion est en balcon du petit village de Léoncel et de son abbaye du 12ème siècle.

La montée reprend juste derrière Léoncel avec l’ascension de la route du Grand Echaillon. Je n’ai plus beaucoup d’eau dans ma gourde, aussi je m’arrête à la fontaine de l’auberge. Hélas, pas d’eau après avoir tourné frénétiquement la manivelle ! Je repars, soucieux de trouver de l’eau sachant qu’à partir d’ici jusqu’à Lente ou Font d’Urle, soit plus de 25 kilomètres, il n’y a rien…

La vallée de la Lyonne depuis le col de la Bataille
La vallée de la Lyonne depuis le col de la Bataille

Je poursuis la montée au col de la Bataille, sors de la forêt et approche du tunnel. A la sortie, nouveau changement de décor, grandiose, avec d’abord le plateau d’Ambel face à moi, le Roc de Toulau sur sa droite, et la belle et profonde vallée de la Gervanne à mes pieds. Sur la droite, la crête des Rochers de la Sausse, percée par le tunnel.

Je reprends la descente sur 300 mètres, et parviens au col géographique – car la route croise le col, qui relie en fait les vallées de la Lyonne vers Bouvante, et celle de la Gervanne vers Plan-de-Baix. De part et d’autre du col, les ravins sont assez raides, ce qui confère à ce col une configuration très exceptionnelle, comme si la nature avait voulu conserver un passage aisé entre Léoncel et le plateau d’Ambel.

La route descend ensuite en balcon de la vallée de la Lyonne, mais dominée par le plateau d’Ambel. Après quelques kilomètres alternant montées et descentes vallonnées, en bordure de la dépression de Bouvante, on rejoint le col de Portette, signifiant qu’on rentre désormais sur le plateau de Lente.

Toujours sans eau, je prends la direction de Font d’Urle, et grimpe au col de la Chau. A la station, je tente de refaire mes bidons désespérément secs mais même les toilettes publiques sont verrouillées. Je termine l’ascension, entame la descente vers Vassieux, et m’arrête pour admirer la superbe vue sur les Hauts-Plateaux près du mémorial de la Résistance.

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Panorama des Hauts-Plateaux

La descente vers Vassieux est rapide et agréable avec cette sensation d’atterrir sur le plateau en contrebas. Je me dirige vers le village écrasé par la chaleur, et remplis mes gourdes, enfin ! puis rebrousse chemin et remonte le modeste col de Proncel. De l’autre côté, la descente me fait prendre conscience qu’il va falloir remonter le col de Carri à plus de 1200 m alors que mon altimètre m’indique atteindre 900 m.

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La montée au col se fait d’abord en pleine chaleur à plus de 30° mais elle reste limitée à la rampe qui offre une belle vue sur la Chapelle-en-Vercors. Passé le dernier lacet, on rentre en forêt et l’ombre permet de descendre la température de 5°. Derrière le col, la route est vallonnée et tourne au gré des courbes de niveau et des scialets qui ponctuent la forêt de Lente. Je rejoins l’auberge du col de la Machine, où attend un hélicoptère, prêt à décoller, rotor en mouvement.

Dès lors, la route de Combe Laval passe en bordure de la falaise, et c’est un spectacle renouvelé pour moi car c’est la première fois que je la descends. Je prends le temps de faire quelques photos, comme les touristes qui l’empruntent pour ses beautés, puis descends à vive allure jusqu’à St Jean en Royans.

Je boucle ce circuit en passant St Nazaire en Royans et son pont-canal qui amène les eaux de la Bourne dans la plaine Valentine afin d’irriguer les cultures. La Baume d’Hostun est à un jet de pierre de St Nazaire, mettant fin à cette belle randonnée.

Les photos sont .

Distance = 114,79 km
Vitesse moyenne = 22,5 km/h
Durée = 5h28′
Gain d’altitude = 2.534 m

Col de la Bataille

Départ au lever de soleil de St Jean en Royans
Départ au lever de soleil de St Jean en Royans

J’avais évoqué, dans une chronique relative à une sortie de ski de fond au Grand Echaillon, le dessein de l’ascension du col de la Bataille à vélo. Cette sortie est la réalisation de ce plan :

Le départ est fixé de bon matin (7 heures compte tenu du trajet à faire depuis St Egrève) de St Jean en Royans, d’où je rejoins Oriol en Royans et la longue montée vers Léoncel, dans le val de la rivière de Léoncel, le long de la montagne de Musan et de l’Epenêt, dont les crêtes avoisinent les 1300 mètre environ.

Disons-le tout de suite, cette route est assez peu empruntée, et permet de s’imprégner immédiatement de l’atmosphère qui règne à Léoncel : calme et solennité. Une belle lumière, des odeurs agréables de miel (fleurs et foins), et une température très douce, voire encore fraîche pour ce matin. La quasi-rectitude de la route, du dernier virage jusqu’à Léoncel, sur plus de 6 kilomètres explique l’impression d’approcher Léoncel alors que la route est assez longue.

L'abbaye de Léoncel
L’abbaye de Léoncel

Arrivé à Léoncel la première fois de la journée, j’admire l’abbaye de Léoncel, avant de m’engager dans la montée du col de Tourniol. Je ne le connais pas, et j’avoue ne pas être déçu ! Après quelques lacets dont certains procurent une jolie vue sur le val de Léoncel, on arrive au col (alt. 1145 m) sous les crêtes des Monts du Matin, en particulier l’imposant Rocher du Roi Gros Nez.

Le col de Tourniol
Le col de Tourniol

La descente offre des vues nombreuses sur les falaises du Vercors et la plaine de Valence. Je suis également surpris du nombre de cyclistes qui grimpent ce col, plusieurs dizaines auront été croisés pendant ma descente jusqu’à Barbières. Ce dernier village est assez pittoresque, sis à la sortie de gorges, au pied du Vercors, et surmonté des ruines du château de Pellafol, datant du XIIème siècle.

La suite du circuit m’emmène vers le sud-ouest, via le modeste col de Toutes Aures, en direction de Peyrus qui se situe au pied du col des Limouches. La montée au col est assez régulière et agréable, au début en forêt. Puis la route devient plus aérienne, en balcon sur la large plaine de Valence. Le col, d’altitude 1086 mètres, se situe en fait après avoir rejoint le plateau, après quoi la route continue vers la Vacherie, petit village agricole, avant de poursuivre vers Léoncel en laissant de côté la route au sud vers Plan-de-Baix via le col de Bacchus.

Le deuxième passage à Léoncel est l’occasion cette fois d’emprunter la rampe menant au Grand Echaillon, la petite station de ski de fond. Passé l’auberge, fermée pour travaux, mais une fontaine permet de s’hydrater, la route continue vers le col de la Bataille qui se dessine lorsqu’on sort de la forêt pour approcher les pâturages des sommets. Le tunnel du col est alors bien visible. Lorsqu’on en sort, la vue est toujours aussi extraordinaire : vers le sud, le haut-vallon de la Gervanne, qu’on voit se frayer un chemin au fond dans les gorges d’Omblèze. A l’ouest, ce sont les rochers de la Sausse. Face à nous, le roc de Toulau. Il faut descendre un peu jusqu’au panneau du col marquant l’altitude 1313 mètres pour parvenir au pied du Roc de Toulau, et admirer la combe de Bouvante vers le nord-est.

Panorama sud du col de la Bataille
Panorama sud du col de la Bataille

La suite est un assez long passage en balcon de la combe jusqu’au col de la Portette, alternant descentes et montées peu raides. Passé le col, la route rentre dans la forêt pour rejoindre la route de Lente. On l’emprunte jusqu’au col de la Machine (voir la chronique sur le Challenge du Vercors), mais pour découvrir une autre route, je laisse la route de Combe-Laval sur la gauche et prends la route D199 destinée aux camions.

La route ne se décide pas à descendre, mais à enchaîner des descentes-remontées en fonction de la géographie du plateau. Quelques passages permettent d’admirer la vue de la Combe-Laval et de la route pittoresque en balcon sur la rive opposée. Plus loin, la descente s’amorce franchement, le revêtement est excellent, et pas un véhicule. Je suis juste troublé par le passage rapide dans 2 tunnels non éclairés, qui, lorsqu’on descend à vive allure, donne une sensation peu rassurante (heureusement le revêtement de la route est bon et il n’y a pas de pierres ou de flaques dans les tunnels). La chaleur de ce mois d’août se ressent au fur et à mesure de la descente.

Le carrefour de la route du fond de Combe-Laval apparaît dans un virage. Je continue vers St Laurent en Royans et opte pour l’ancienne route pour rejoindre St Jean, ce qui permet de passer sur un vieux pont pour enjamber le Cholet qui coule au fond de Combe-Laval.

L’arrivée à St Jean en Royans permet de conclure ce très joli tour qui collectionne quelques-uns des très jolis cols de cette partie du Vercors.

Voir les photos du Col de la Bataille ici.

Distance =110,76 km
Vitesse moyenne = 21,0 km/h
Durée = 5h36′

Gain d’altitude = 2.491 m

Le Grand Echaillon : le col de la Bataille

En arrivant au col de la Bataille
En arrivant au col de la Bataille

J’ai prévu depuis longtemps de faire le col de la Bataille en vélo. J’ai planifié un circuit, tout est prêt, sauf que je n’ai pas encore eu le temps de le réaliser.

Alors, voilà que nous allons le faire d’abord en ski de fond, car nous allons passer quelques jours dans la forêt de Lente, et nous nous avisons de faire un crochet par Léoncel et le Grand Echaillon ; La neige est présente en quantité, toutes les pistes sont ouvertes et tracées, rien ne peut nous empêcher d’en profiter !

Départ de St Egrève, sous le soleil matinal. Passé le bec de l’Echaillon, la pointe septentrionale du Vercors, les nuages bas nous enveloppent jusqu’à Oriol en Royans. Désormais, nous grimpons la jolie route qui nous amène à Léoncel, sous une belle lumière et un beau soleil. Un arrêt s’impose pour contempler l’abbaye cistercienne de Léoncel.

L'abbaye de Léoncel
L’abbaye de Léoncel

De Léoncel, quelques lacets achèvent de nous élever jusqu’au centre nordique du Grand Echaillon. Nous entamons la découverte de cette modeste station nordique par une montée tranquille à la bergerie éponyme. De là, nous rejoignons le bas du ravin de Pisse-nible, dans lequel nous nous engageons avec rythme. Hélas, ne connaissant pas la longueur et la pente de ce ravin, nous devons revoir notre ambition à la baisse, car le cœur se retrouve vite dans la bouche !

Une épingle au bois de Rucla, puis nous traversons une forêt de jeunes sapins avant de rejoindre la pelouse de la Sausse, de laquelle nous apercevons déjà les sommets du plateau d’Ambel.

Le roc de Toulau
Le roc de Toulau

Nous continuons la courte piste jusqu’au tunnel du col de la Bataille, que nous franchissons -lui aussi est damé- afin de permettre la contemplation du panorama extraordinaire qui se livre à nous : au sud, le ravin de la Gervanne, et à l’horizon le massif de Saoû duquel émerge les Trois-Becs. Face à nous, les falaises du roc de Toulau, magnifiques. A notre droite, les rochers de la Sausse sur lesquels évoluent quelques randonneurs à raquette.

Le retour s’effectue via la piste noire de Gampaloux, rejoignant une piste rouge qui nous ramène au départ des pistes. Une dernière boucle pour profiter de la neige agréable et douce ponctue celle belle découverte du Grand Echaillon, qui mérite vraiment le détour.

Distance = 15,62 km
Vitesse moyenne = 12,9 km/h
Durée = 2h15
Dénivelée = 444 m

De retour à Léoncel, nous pique-niquons au soleil de midi dans les jardins enneigés de l’abbaye, accompagnés par un chien de berger, avant d’entamer une visite de l’abbaye. Lorsque nous pénétrons dans la nef, le froid humide et intense nous saisit immédiatement, contrastant avec la douceur du soleil de midi. La simplicité de son architecture, la qualité de sa construction, et la luminosité qui règne à l’intérieur achèvent de donner à ce site un caractère exceptionnel.

Nous reprenons la direction du pays de Royans, pour grimper la route de Combe Laval via le col de la Machine, pour rejoindre la prairie de Lente, objet de prochaines chroniques.

Les photos de cette belle sortie sont visibles ici.